Enji Todoroki
# Small talk | ft. ShōtoMar 11 Mai - 23:36
 
#b89ec7
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small talk———
Tu ne sais pas s'il viendra.

Certes, vous avez fixé un rendez-vous- Non, tu as fixé un rendez-vous, mais rien ne te dit qu'il se présentera aujourd'hui à l'agence comme convenu. Ce n'est pas que tu es stressé, tu es rarement stressé et il faudrait vraiment beaucoup pour que ça t'arrive. Surtout ces derniers temps où t'es parvenu à plus ou moins reprendre ton calme, tout est toujours relatif, c'est que t'as l'impression d'avoir été tellement occupé que t'aurais certainement pas eu l'occasion de trop penser à quoi que ce soir de positif ou négatif. Mais tu ne peux pas vraiment nier le fait que tu sois tendu et peut-être un peu plus irritable que d'habitude. Mais tu n'es pas sûr que qui que ce soit puisse faire la différence.

Finalement, ça ne t'étonnerait pas tant que ça que Shōto décide de ne simplement pas venir. Tu ne serais plus à ça prêt, ça ne serait qu'un appel, message ou demande ignoré de plus. Ca t'agacerait si c'était le cas, c'est certain. T'y tiens, à cette discussion. T'as jamais aimé être ignoré, et encore moins par ton fils cadet. Ce n'est pas peine d'avoir essayé d'établir un contact. Les sourcils froncés, tu regardes par la fenêtre de ton bureau. Tu ne sais pas trop ce que t'espères y voir, à part le haut des autres immeubles qui entourent ton agence. Une belle vue que tu n'as jamais pris le temps d'apprécier. Et c'est pas demain la veille que tu comptes t'y mettre. T'as d'autres choses à faire.

Tu pourrais attendre en bas pour l'accueillir si jamais il décidait de se montrer. Mais tu as mieux à faire que d'attendre indéfiniment si jamais ce n'est pas le cas et qu'il ne vienne pas aujourd'hui- Quoique, qu'est-ce que tu as de si particulier et de tellement mieux à faire ? À part observer ton reflet dans la grande vitre qui te sépare de l'extérieur et du vide. Oui, tu pourrais définitivement attendre en bas, devant l'agence. Ca vous laisserait du temps en plus pour discuter sur le chemin de ton bureau, parce qu'après tout c'est pour ça que tu as tenu à fixer ce rendez-vous, tu souhaites parler à Shōto. Vous n'avez pas eu le temps de discuter du fait qu'il ait raté sa licence. Un bref moment au téléphone mais tu n'es même pas certain qu'il t'ait totalement écouté et tu considères cet échec comme suffisamment préoccupant pour en parler de vive voix et avoir une véritable conversation. C'est la moindre des choses.

Mais, une fois de plus, tu n'es pas sûr de comment tu prendrais le fait qu'il ne se présente pas aujourd'hui si tu prenais de ton temps pour l'attendre en bas. L'attendre dans ton bureau ou l'attendre dehors, c'est bête mais pour toi ça n'a pas le même impact. Ce n'est pas encore l'heure, et tu n'es même pas sûr qu'un retard de sa part te dérange tant, ce n'est pas important tant qu'il daigne venir et que tu n'aies pas à de nouveau lui envoyer messages ignorés sur messages ignorés ou passer appel sur appel pour, au mieux reporter ce rendez-vous et dans le pire laisser tomber.

Mais tu ne laisseras pas tomber le sujet, certainement pas, c'est hors de question. Tu laisses généralement tomber peu de choses, alors quelque chose d'aussi essentiel à tes yeux, non. T'as l'impression d'être débordé ces derniers temps. C'est en partie la raison de pourquoi tu t'es pas parvenu à intercepter Shōto plus tôt. Tout se passe un peu trop rapidement à ton goût. L'annonce d'All-Might, en plus de t'être restée en travers de la gorge, a suffisamment chamboulé ton emploi du temps des semaines à venir pour que ça te saoule, tu aimerais pouvoir te poser et au moins régler ce souci avec ton fils, rayer ça de ta liste de choses à faire et avoir une inquiétude de moins par rapport à l'avenir. Tu sais bien que ce qui te pose souci ce n'est pas forcément le fait qu'il ait raté sa licence, bien que tu te souviens avoir grincé des dents en l'apprenant, mais que ta contrariété réside surtout dans la manière dont il l'a raté. Enfin. Vous aurez l'occasion d'en parler une fois qu'il sera présent, pas vrai ?

Tu as laissé la porte de ton bureau entrouverte, dans l'attente. Alors quand tu perçois un mouvement vers celle-ci, tu te tournes directement. « Shōto, » tu constates, et tu détestes la surprise que tu laisses très clairement transparaître avant de te reprendre. Tu savais qu'il devait venir, alors pourquoi tu te sens aussi surpris ? La sensation de soulagement que tu ressens n'est que de courte durée, tes sourcils se fronçant à nouveau pour reprendre cette expression qui t'est si habituelle.  

« Tu es venu. Pourquoi personne ne m'a prévenu de ton arrivée ? » Tu demandes, mais tu te doutes bien qu'il n'a pas la réponse à ta question grommelée.  C'est pas comme si les bureaux étaient vides bon sang, loin de là, t'aurais bien aimé être au courant de son arrivée. « Soit. Merci d'être venu. » Tu t'avances vers lui, tentant tant bien que mal de mettre ton irritation de côté. C'est qu'il n'est pas en cause, pour le coup.  « Je t'en prie assieds toi, je pense qu'on en a pour un moment. » C'est certain. Tu ne penses pas à lui proposer quoi que ce soit à boire, il y a des cruches remplies d'eau sur la table si jamais il veut s'en servir, ainsi que des fruits dans une corbeille en osier. Quant à toi, tu t'assois dans un des fauteuils en face de celui que tu as désigné, les bras croisés.  Si comme tu l'as dit vous êtes là pour un bon moment, autant commencer par s'asseoir même si pour être honnête, t'es pas certain de rester dans ce fauteuil très longtemps.
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Enji Todoroki
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Shoto Todoroki
# Re: Small talk | ft. ShōtoLun 7 Juin - 0:26

Small talk
L'imposant bâtiment se dresse devant lui, dissimulant les rayons du soleil qui éclairent pourtant la ville, ne laissant qu'une ombre colossale engloutir son corps. Son regard suit les fenêtres reflétant les autres immeubles tout en sachant très bien qu'il ne pourra pas atteindre l'étage qui l'intéresse, pourtant plus ses yeux s'en approchent plus la main serrée contre la lanière de sa sacoche s'y agrippe fermement. Il sait pourquoi il est ici, de son plein gré, pourtant il se surprend encore à se demander comment il a pu prendre cette décision. Renouer avec son passé, faire un pas en avant, avancer petit à petit, des choses qui semblent si simples et évidentes et qui pourtant restent l'un des obstacles semblant le plus insurmontable de sa courte existence. Un fin soupir quitte ses lèvres tandis qu'il baisse de nouveau les yeux vers les portes vitrées ignorant le E entouré de flammes surplombant ces dernières. Il serait facile de détourner le regard, de simplement faire demi-tour pour rentrer directement à l'internat et ce ne serait même pas une surprise pour le nouveau numéro un si son fils décidait tout simplement de se murer dans le silence et de le fuir comme la peste, mais il devait affronter ce passé qu'il redoutait tant si il souhaitait pouvoir faire face à son avenir.

Franchir ces portes était une épreuve en soit, comme si son corps entier lui hurlait de fuir et l'empêchait d'avancer. Shoto s'était déjà retrouvé dans une situation similaire, se tenant derrière une porte qui lui semblait impossible à franchir, mais affronter sa mère, même dans cette chambre d'hôpital, paraissait bien plus simple à cet instant qu'aller faire face à son père.

L'adolescent avait l'habitude des regards braqués sur lui, il n'y avait jamais prêté de réelle intention tout comme les murmures que son ouïe ne parvenait pas à capter, c'est pourquoi même lorsque les coups d'œil surpris et choqués des employés présents dans le hall et les chuchotements concernant "le fils du boss" avaient commencés dès son entrée, il les avaient ignorés sans grande difficulté, se présentant à l'accueil comme n'importe quel visiteur. On lui indiqua l'étage qu'il connaissait déjà et il remercia poliment l'hôtesse d'une simple courbette avant de se diriger vers les ascenseurs.

C'était à ce moment, quand les portes s'étaient fermées, le laissant seul avec ses pensées, que son esprit se mit à dériver. Évidemment les points à aborder avec son père étaient loin d'être un mystère, il lui parlerait sûrement de ses cours, de sa licence, de son échec, de la façon dont il prenait du retard sur son objectif ridicule et bien qu'il avait déjà abordé ça avec sa mère, le discours serait probablement bien différent cette fois-ci.

L'instant suivant l'adolescent se tenait derrière les massives portes du bureau de son père, hésitant encore quelques secondes avant de simplement pousser l'une d'entre elles, surpris de constater qu'elle était déjà entrouverte. L'interpellation du numéro un le laisse tout aussi déconcerté et lui arrache même un léger froncement de sourcils en se demandant ce qui avait de surprenant étant donné qu'il était celui qui lui avait demandé de se déplacer mais au vu de leur antécédents l'apprenti héros aurait dû se douter que sa venue, sans même avoir bronché plus que ça, était en soit un exploit. Les prunelles dépareillées de l'adolescent traînent sur le fauteuil indiqué pendant qu'il reste immobile se demandant simplement si il devait accepter l'invitation ou non, songeant au fait qu'il pouvait tout simplement répondre à quelques questions et disparaître aussi rapidement qu'il était arrivé, mais lorsque son père prend place dans son propre siège il se résigne à en faire de même, poussant sa sacoche sur le côté et ramenant ses mains sur ses cuisses.

" J'ai échoué. "

Ce sont les premiers mots qui parviennent à quitter ses lèvres tandis que son regard croise les orbes bleutés parfaitement similaire à la sienne. Il le savait évidemment, comme tout le monde, mais Shoto ressentait le besoin de l'exprimer de vive voix.
C'était devenu presque fréquent depuis son entrée à Yuei, une chose pourtant qui ne faisait pas partie de l'éducation qu'il avait reçu, c'est pourquoi avant même que son père ne puisse répondre, il reprit sans le quitter des yeux.

" J'ai choisi de suivre le rattrapage, il se déroule après mes cours, j'obtiendrai bientôt ma licence. "

Inconsciemment, l'apprenti héro avait légèrement serré les poings contre son jean pour finalement détourner le regard, sa mâchoire se contractant un peu plus. Il ignorait pourquoi la réaction de son père le mettait dans cet état, d'ailleurs il ignorait même ce qu'il ressentait actuellement, de la crainte ? de l'angoisse ? de la colère ? de la déception ? Contre qui, lui-même sans doute, et c'est ce qui était le plus frustrant, ne pas parvenir à identifier ce qui le rongeait encore à ce stade, ou était-ce simplement cette entrevue père-fils.

" C'est ce que tu voulais entendre ? "

Parce qu'il n'avait rien de plus à dire, il pouvait sentir le poids de chacun de ses échecs, le fils du grand Endeavor, second au festival de Yuei, l'enfant du nouveau numéro 1 recalé à l'obtention de sa licence, le fils prodige qui dévoilait enfin les failles qui le ronge. Peut importe combien il essayait de l'ignorer, il portait le poids de son propre nom sur ses épaules, un fardeau dont il se serait bien passé, une charge qu'il avait lui même alourdi au fil des années


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Shoto Todoroki
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Enji Todoroki
# Re: Small talk | ft. ShōtoLun 12 Juil - 11:11
 
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 Si tu n'étais déjà pas sûr qu'il ne veuille bien venir aujourd'hui, tu n'étais pas plus certain du fait qu'il accepte ta proposition de s'asseoir dans le fauteuil parce que t'es presque certain de sentir son hésitation. Mais t'es rassuré qu'il le fasse, ne sachant pas trop d'où sort cette sensation de soulagement mais tu ne vas pas t'en plaindre, c'est pas comme si tu n'était pas suffisamment tendu comme ça. Tu espères que vous allez pouvoir avoir une vraie conversation correcte et que vous pourriez ressortir de cette salle en ayant l'impression que ça a été utile. Bien sûr, t'aurais préféré à ne jamais avoir à entendre ces mots. Ils te paraissent irréels sortant de la bouche de Shoto. Qu'ils soient venus de Fuyumi ou de Natsuo, soit. Tu t'y serais attendu. Mais ici, c'est dur à avaler tant t'as aucune envie de l'accepter. Mais que tu veuilles bien l'accepter ou non ne change pas grand chose parce qu'au final, c'est fait. Et même s'il parvient à finalement obtenir sa licence un jour, ce dont tu ne doutes absolument pas, rien n'effacera cet échec de l'histoire et encore moins de ta mémoire.

Tu t'apprêtes bien évidemment à répondre, même si t'as pas encore réfléchi à choisir les bons mots. Alors le fait qu'il prenne la parole avant toi n'est peut-être pas une mauvaise chose, t'aurais pu sortir quelque chose que t'aurais encore une fois regretté sans vouloir admettre que tu le regrettais. Même si cette fois en l'écoutant, tu fronces clairement les sourcils. Si entendre qu'il avait échoué n'était pas facile, entendre qu'il souhaite suivre le rattrapage l'est encore moins. Ca te paraît ridicule et tu soupires longuement, le laissant continuer même si lui couper la parole te tente de plus en plus. Tu ne te sens pas à l'aise dans le fauteuil dans lequel tu t'es assis, l'envie de te lever te démange mais tu tiens le coup. Tu finis par détourner le regard un moment dans le but initial de réfléchir mais ton cerveau ne veut pas fonctionner pour le moment. Ce qui peut se montrer relativement handicapant dans ce genre de situation ou une réponse de ta part est nécessaire.

Mais tu reviens à toi une fois qu'il te demande si c'est ce que tu voulais entendre, et tu serres les dents un bref instant en reportant ton attention sur ton fils. Quelle question. " Bien sûr que non, ce n'est  pas ce que je souhaitais entendre. " Tu parles relativement bas, c'est que tu parviens pour le moment encore assez bien à te contenir. T'essaies de relativiser. Mais ce n'est pas quelque chose que tu fais souvent. relativiser. Tu ne sais pas pourquoi tu t'y tentes particulièrement aujourd'hui. Ton instinct. Enfin, il n'empêche que pendant quelques secondes tu sens ton visage chauffer, suffisamment pour te convaincre d'essayer d'un peu mieux garder ton calme. On ne peut pas dire que tu ne fais pas d'efforts pour le moment. "J'aurais préféré entendre que tu n'aies pas échoué, pour commencer. " Mais il devait probablement se douter un minimum de cette évidence. Tu continues. " Tu ne devrais pas à avoir à suivre le rattrapage, c'est parfaitement ridicule. Tu est bien meilleur que les autres, tu devrais le savoir et utiliser tes capacités à bon escient, tu es suffisamment entraîné pour-- Mais je t'en ai déjà parlé. " Et tu sais que revenir plusieurs fois sur la même chose ne sera pas très utile. T'es las, irrité, et tu ne sais plus quoi dire ni faire pendant quelques secondes. Finalement c'est bien toi qui a besoin de bouger afin de saisir la carafe et de te servir un verre d'eau bien trop petit à ton goût. T'es pas certain que ça ne t'aide à quoi que ce soit, mais t'essaies quand même et c'est déjà pas mal. " J'imagine que ce n'est pas non plus ce que tu voulais entendre. Mais je suis soulagé que tu comptes toujours obtenir ta licence, je n'en doutais pas. "

Mais ne pas en douter ne changeait rien au fait qu'il ait vécu cet échec. T'avais l'impression que tout ça se passait indépendamment de tout ce que t'espérais et que tu t'efforçais de mettre en place depuis plusieurs années, et tu ne pouvais pas nier le fait que tu trouves ça incroyablement frustrant. Cette impression que tout t'échappait malgré tes efforts et ta volonté. T'étais pas sûr que tu ne puisses faire quoi que ce soit pour changer la situation. " Est-ce que je peux te demander pour quelle raison tu penses avoir échoué ? " Sait-on jamais que tu puisses trouver son échec justifiable en fonction de sa réponse.

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Shoto Todoroki
# Re: Small talk | ft. ShōtoDim 25 Juil - 18:18

Small talk
Toi. C'était une réponse si claire et évidente dans son esprit, pourtant il ne répondit pas directement, se contentant de froncer les sourcils à son tour avant de détourner le regard un instant. Il serait facile d'accuser son père de tous ses maux, de combien il l'avait complètement ruiné, faisant de lui un adolescent incapable de s'intégrer socialement, ne connaissant rien à la vie en collectivité, ni même à la vie de tous les jours tout simplement, ne discernant pas les subtilités de l'humour et pire encore incapable de déchiffrer correctement ses sentiments. Il n'était qu'un pion sur l'échiquier, un futur héros élevé et entraîné dans cet unique but, presque parfait dans ce domaine et pourtant bourré de failles. C'était bien trop simple de désigner un seul coupable pour tout ça, peut importe que son père ne lui ai pas donné d'autres choix durant son enfance il s'était ensuite lui même construit cette cage, une prison dorée dans laquelle il s'était contraint à rester comme si toute sa vie n'était qu'une fatalité. Il avait contribué à tout ça et aujourd'hui peut importe ce qu'il pouvait faire rien ne changerait son passé c'est pourquoi il devait avancer, trouver cette force en lui, en eux, même si ça semble impossible, même si ça signifiait avancer un pas après l'autre.

Un fin soupir franchit la barrière de ses lèvres avant qu'il ne reporte son attention sur son père, presque inconfortable avec ce qu'il allait lui avouer parce qu'ils ne faisaient pas ce genre de chose, ils ne discutaient pas de futilités encore moins de sentiments, alors, le cadet Todoroki s'était déplacé mal à l'aise sur le fauteuil, serrant ses poings sur son jean.

" J'ai laissé mes émotions prendre le dessus. "

D'accord vu le regard de son père il méritait probablement d'autres explications, pourtant c'est ce qui s'était passé, à la seconde ou cet étudiant, Inasa, lui avait adressé la parole, il avait sentit cette colère s'emparer de lui et n'était pas parvenu à s'en défaire, pas quand il ne cessait de lui rappeler à quel point il ressemblait à son père ou possédait le même regard que lui.

" J'étais... Obsédé, aveuglé par ma haine envers toi, je n'arrivais à me concentrer sur rien d'autre. J'ai laissé mes émotions dicter mes actes et j'ai complètement oublié tout le reste, je me suis montré stupide et égoïste, j'ai mis en danger des civils, perturbé et empêcher de laisser agir un camarade tout ça pour me prouver que j'étais meilleur et que je valais mieux que toi. "

Il n'était pas le seul fautif, Inasa avait d'ailleurs souhaité à s'excuser après tout ça mais pour lui il était le seul à blâmer pour ses fautes et ne récoltait que le fruit de ses erreurs. Ils avaient réussi l'épreuve malgré tout, après avoir appris de leurs erreurs mais c'était trop tard, ils avaient besoin de comprendre, de profiter de cet échec pour devenir de meilleurs héros, la force brute seule ne servait à rien si ils étaient incapable de coopérer.

" Si je suis en rattrapage c'est pour comprendre ce qui me manque, apprendre à faire confiance à mes camarades, ne pas dépendre uniquement de moi-même et de mes capacités. Tu m'as formé et entraîné seul mais ils nous apprenne à coopérer et travailler en équipe. "

Les prunelles hétéroclites de l'adolescent rencontrèrent une nouvelle fois les yeux de son père, et même si il avait toujours cette même colère dans sa voix lorsqu'il s'adressait à lui, c'était probablement la plus longue conversation qu'ils avaient eu depuis bien longtemps, ce n'était pas grand chose, ce n'était même pas amical ou réconfortant mais c'était un début et pour eux un pas de géant.

" Je fais des progrès, je suis souvent jumelé avec mon ami Bakugo, c'est... Celui qui m'a battu durant le festival."

Amusant comme les deux meilleurs élèves de la classe avaient lamentablement échoué à l'obtention de leur licence. Il ignorait pourquoi il avait ressenti le besoin d'ajouter ça, d'ailleurs il ne savait même pas si Bakugo et lui étaient amis, il supposait que oui étant donné le temps qu'ils passaient ensemble, c'est ce que faisait les amis non ? Et leur dernière séance d'entraînement avait été... Particulière. Au fond ils se ressemblait beaucoup, pas pour les mêmes raisons, mais deux parias sociaux.

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Shoto Todoroki
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Enji Todoroki
# Re: Small talk | ft. ShōtoLun 26 Juil - 10:49
 
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 Oh. Ses émotions. Si Shōto semble ne pas savoir tenir en place, tu restes stoïque face à cette réponse et tu continues de l'écouter, dans l'attente d'un développement. C'est pourtant quelque chose d'important lorsqu'on est destiné à une carrière de héros professionnel. Savoir contrôler ses émotions et les utiliser à bon escient, plutôt que de les laisser prendre le dessus et perdre de contrôle. Avec un Alter puissant, une perte de contrôle peut s'avérer dangereuse.

Et d'une manière, tu t'étais attendu à la suite. Ca n'empêche pas une certaine moue de s'installer sur ton visage pour un bref instant, alors que tu décroises les bras que tu ne te souviens pas avoir croisé pour en poser un sur l'accoudoir et l'autre sur ta cuisse. Tu souhaites intervenir, mais pour une fois t'as envie de l'écouter jusqu'au bout. Tu n'as pas le souvenir de l'avoir entendu parler aussi longtemps depuis un bon moment. Et t'as l'impression que ça ne peut pas être une mauvaise chose, même si à l'entendre tu serais la source du problème. Entendre ça.. Ne te surprend pas vraiment. Peut-être que t'as dépassé le stade de la surprise. Ca ne t'empêche pas de détourner les yeux un moment, pour les fixer vers le parquet brillant de la pièce. Tu fronces les sourcils, plus par réflexion qu'autre chose.

" Je vois, " Le ton que tu emploies est similaire à celui que t'as d'habitude, malgré le fait que t'es pas certain de ce que tu comptes dire. T'as jamais été du genre à réfléchir à tes paroles au préalable, mais peut-être que ça n'aurait pas été plus mal dans cette situation où ton but n'était pas de gâcher quoi que ce soit. " Je n'ai.. Pas de souci avec le fait que ta haine envers moi soit quelque chose qui t'anime, mais tu dois apprendre à mesurer et contrôler ça pour pouvoir t'en servir comme quelque chose qui t'aidera, pas qui te fera perdre le contrôle au point où ça puisse te porter préjudice.  " Tu te masses les tempes un moment, toujours aussi concentré. T'aurais pas pensé que discuter puisse te demander de mobiliser autant de neurones d'un coup. " Parce que suis certain que tu en est capable, valoir mieux que moi. " C'était un peu ce à quoi tu avais tant tenu à l'entraîner, non ? Pour qu'il puisse dépasser tout le monde, qu'il devienne meilleur que tous. Toi y compris.


" Je n'ai jamais été le meilleur en tout ce qui concerne la coopération avec quelqu'un d'autre. Parce que ce n'est pas nécessaire à mes yeux. " Tu reportes finalement ton attention sur lui. " Donc je n'aurais pas pu t'apporter un entrainement suffisant à ce niveau. " Ou peut-être que oui, si tu t'avais vraiment voulu. Mais ça n'avait pas été le cas, car si tu trouves quelque chose inutile pourquoi gaspiller du temps à travailler dessus avec Shōto ? T'as jamais aimé les pertes de temps. Et d'habitude tu considèrerais une telle discussion comme une perte de temps. Tu ne sais pas pourquoi ne n'est pas le cas aujourd'hui. T'es peut-être d'humeur à faire des efforts, qui sait combien de temps ça durera. Une chose est sûre, t'es pas totalement à l'aise et une fois de plus tu te retiens de justesse de te lever pour commencer à marcher dans le bureau en espérant que ça arrange les choses.

" Mais c'est bien, que tu aies progressé. Si sociabiliser t'aide à progresser.. Alors ainsi soit-il. " Des paroles peut-être un peu fatalistes, tu préférerais qu'il n'ait pas à en venir là mais comme tu le disais, l'essentiel était qu'il progresse. " Dans ce cas j'aimerais quand tu auras le temps qu'on puisse organiser une journée où tu me montrerais ta progression. " C'est plus facile d'en discuter de vive voix que par message, alors autant profiter de l'occasion. " ...Si ça te convient. " Tu ajoutes, peut-être un peu plus bas, les dents serrées. Mais l'y forcer serait contre-productif, t'en es pratiquement certain. Bien que la possibilité d'un possible refus te fasse croiser les bras à nouveau, par appréhension. T'y tiens, parce que s'il dit qu'il fait des progrès tu n'as pas de raison de ne pas le croire. Et t'aimerais t'assurer que le fait de se mettre à coopérer lui soit réellement utile. T'aimes pas avoir tord, question de fierté qui te caractérise depuis ton plus jeune âge, mais tu n'aurais pas beaucoup le choix face à la vérité.

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Enji Todoroki
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Shoto Todoroki
# Re: Small talk | ft. ShōtoLun 26 Juil - 12:32

Small talk
C'était nouveau, et déstabilisant, Shoto s'attendait à une réaction plus explosive, des flammes jaillissant du visage de son père tandis que sa voix raisonnerait à travers la pièce faisant presque trembler les murs. Mais au lieu de ça le nouveau numéro 1 semblait calme, acceptant même le fait que son fils cadet le déteste et foire complètement l'un des événements les plus important de sa scolarité à cause de ça. Si le garçon aux cheveux dépareillé s'était attendu à être traité d'enfant capricieux et irresponsable, il n'en était rien, il reçu à la place des conseils avisés et ça effaça presque l'air stoïque sur son visage, le forçant a ouvrir un peu plus les yeux sous la surprise.

Bien, se servir de ses émotions, il le voyait souvent chez ses camarades, Midoriya était animé par une volonté indéniable, poussé par ce besoin compulsif de venir en aide à n'importe qui, Bakugo avait ce feu qui brûlait constamment en lui, le hissant au sommet à chaque fois qu'il entreprenait quelque chose, dépassant ses limites encore et encore, mais lui ? Il avait appris à réprimer ses émotions, ne lui laissant que la colère et la haine qu'il éprouver envers son père le guider et à présent il était incapable de gérer ce qui submergeait sa tête ou son cœur alors les tourner à son avantage ?

Un discret soupir avait franchit les lèvres de l'apprenti héros qui, même si il avait détourné les yeux, continuait d'écouter son père pour une fois et son attention ne revint sur lui que pour entendre ce compliment qui le laissa sans voix. Ce genre de traitement ne lui ressemblait pas, à l'époque il l'aurait probablement traité de faible dans l'espoir que ça atise d'avantage sa volonté à se surpasser mais entendre ce genre d'encouragement... Shoto fronça légèrement les sourcils, ne sachant pas réellement si ça l'appaisait ou si ça le mettait encore plus mal à l'aise, parce qu'une fois encore, il ignorait comment réagir face aux sentiments qui semblaient vouloir émergent, mais ça avait au moins eu le mérite de le faire se détendre un minimum.

Il s'attendait également à ce que son annonce concernant ses nouvelles amitiés soit accueilli par quelque chose comme "c'est inutile" ou "une perte de temps" parce que son père s'était toujours assuré d'éloigner toute distraction et futilité pour que son fils cadet puisse se concentrer sur son seul et unique but et à vrai dire gérer ce Enji calme et presque compréhensif était beaucoup plus compliqué que de faire face à sa colère et son impatience. Ça aurait été beaucoup plus simple pour Shoto si leur échange s'était déroulé comme tous les autres, du venin craché entre eux, des regards en colère, du dédain et de la provocation, de l'irritation et de la déception, tout ça il pouvait y faire face parce que c'était l'ordre naturel des choses entre eux, mais ça. Il se sentait presque comme un enfant, trop petit face à la carrure imposante de son père, incapable de savoir comment réagir quand son corps lui hurler de se lever pour partir mais que son cœur lui murmurer de rester.

Puis vint sa proposition, une journée d'entraînement, comme au bon vieux temps pensa-t-il de façon ironique, mais il y avait quelque chose de différent dans ses paroles, une chose presque bienveillante comme si il souhaitait réellement observer ses progrès pour l'aider et non pas le critiquer. Mais ce fut sa dernière phrase, bien plus basse, qui le fit réagir à quart de tour.

" Parce que tu me laisse le choix maintenant ? "

Réflexe presque naturel de lui rappeler quelle ordure il avait pu être par le passé pourtant un nouveau soupir lui échappa tandis qu'il détournait le regard en se pinçant les lèvres. Il était conscient des efforts qu'avait fait son père durant cette discussion, il fallait être aveugle pour ne pas le voir et il savait également qu'il devait y mettre du sien si il voulait que les choses change. La pensée futile que Fuyumi serait fière d'eux si elle pouvait les voir en cet instant traversa l'esprit du plus jeune, Natsuo lui... Il aurait sûrement envie de l'insulter ou au moins de lui crier dessus en lui demandant si il avait perdu la tête et lui rappelant à qui il avait à faire, mais ce qui inquiétait le plus Shoto était ce qu'en penserait sa mère. Est-ce qu'il faisait les bonnes choses à présent ? Avançait il dans la bonne direction ? Il n'en avait aucune idée, son seul souhait était de parvenir à faire quitter cette prison blanche dans laquelle sa mère était enfermée mais il était toujours incertain du chemin à emprunter surtout lorsqu'il s'agissait de son père.

"... Bien, d'accord. Je t'enverrais un message."

Un petit pas après l'autre, c'est ce qu'il ne cessait de se répéter, si son viel homme tentait de faire un pas dans sa direction il pouvait au moins faire un petit effort.

Son regard était malgré tout toujours concentré sur autre chose que le numéro 1, et après qu'un petit silence se soit installé entre eux, il avait ouvert sa main gauche, fixant sa paume avant d'ouvrir une nouvelle fois la bouche.

" Je ne fais pas ça pour toi. J'ai toujours du mal à contrôler mes flammes. Si je viens te voir ça sera uniquement dans ce but, j'ai besoin d'Endeavor, je n'ai pas besoin d'encouragements ou quoi que ce soit d'autre. "

Je ne suis plus un enfant. Cette réflexion était restée coincée entre ses lèvres, parce qu'ils le savaient tous les deux il était trop tard pour ça, et ils le savaient également, le manque de contrôle de son alter venait uniquement du fait que Shoto ait lui même bridé son pouvoir durant de nombreuses années, jusqu'à ce que Midoriya ne trouve les mots justes pour l'atteindre et remuer quelque chose enfouis en lui depuis bien trop longtemps.

Son feu était puissant, destructeur mais surtout brouillon et presque impossible à manier là ou sa glace était comme une seconde nature pour lui. Il avait pourtant besoin des deux si il souhaitait atteindre ses objectifs et devenir le héros dont il rêve. Alors oui, il avait besoin de quelqu'un capable de comprendre ce pouvoir et d'en saisir tout le potentiel alors quoi de plus logique que de s'adresser au meilleur dans ce domaine.


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Shoto Todoroki
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Enji Todoroki
# Re: Small talk | ft. ShōtoSam 7 Aoû - 11:38
 
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small talk———
Tu te rends compte que t’as mal à la gorge, légèrement, mais suffisamment pour que tu ne t’en rendes compte. Peut-être que c’est parce que tu n’as certainement pas l’habitude d’autant parler. Ça ne te surprendrait pas. Ou peut-être encore que c’est parce que les mots qui sortent de ta bouche ne te conviennent pas au mieux. Peut-être, mais quoi qu’il en soit, tu penses ce que tu as dit. Tu ne le penses peut-être pas souvent, mais aujourd’hui c’est tout ce que tu trouves de mieux à dire.

Tu penses bien que Shōto ne doit pas y être habitué non plus et que la situation doit lui paraître improbable. C’est vrai qu’elle te parait tellement improbable à toi que tu te demandes s’il s’agit bien de la réalité et non pas d’un rêve que tu serais en train de faire. Tout est possible, ça ne te surprendrait pas. Ca te surprendrait moi que la question au ton acerbe que ton fils te posa alors que t’aurais pu t’y attendre. Mais si tu fronces les sourcils un moment, réflexe face à cette contrariété, tu te reprends et te décide de répondre. " Oui, " tu déclares à voix basse. " Tu as le choix. "

Et qui sait combien de temps il l’aurait ? Tu n’es pas stupide, tu te connais. Ce n’est pas parce que tu décides aujourd’hui de fournir des efforts que tu parviendras tous les jours à t’y tenir. Tu n’iras pas jusqu’à te plaindre et dire que c’est loin d’être facile, mais tu n’en penses pas loin. Il faudrait qu’un jour t’arrêtes définitivement de ne penser qu’à toi. Enfin, ça, on n’y est pas encore. En attendant tu te mords un peu les joues, surpris qu’il accepte à la suite de sa remarque. Mais c’est bien, tu es satisfait. Content, tu pourrais même dire, même si ça peut ne pas vraiment se voir. Tu t’apprêtes à le remercier d’avoir accepté, mais tu te ravises en l’entendant continuer. Il a raison et tu le sais, ainsi tu continues de le fixer en écoutant ce qu’il a à dire. Et ça se tient.

" Je sais, je le sais bien. " Tu ne soupires pas mais presque. Non pas à cause de ses paroles, mais parce que tu sais qu’il a raison. Et tu es de toute manière d’accord avec lui. Des encouragements de ta part n’étaient certainement pas ce dont il avait besoin, et tu n’es même pas sûr que ça lui serait ne serait-ce qu’un peu bénéfique vu la situation, Dans un autre monde, peut-être. Mais là tu ne peux qu’approuver, hochant la tête.   C’est de toute façon trop tard pour ça. Mais si tu as toujours du mal à contrôler tes flammes, c’est peut-être bien la seule option que tu as pour t’améliorer. " Du moins de ton point de vue, ça te paraît tellement évident. Pourquoi faire compliqué quand on peut faire simple. Tu te redresses, t’installant mieux dans le fauteuil. Tu finis enfin par momentanément détourner ton attention de Shōto, et tu réfléchis. Ce qui ne peut pas te faire de mal, et que tu devrais faire un peu plus souvent, c’est vrai. Mais chaque étape à la fois.

" Je tiens quand même à te remercier d’être venu, ainsi que d’avoir accepté de discuter avec moi. J’avais l’impression que ça devenait nécessaire même si je n’ai jamais pris le temps de le faire. J’attendrai ton message et libérerai mon emploi du temps si c’est nécessaire.  " Tu peux bien au moins faire ça, c’est la moindre des choses. Et puis intérieurement, tu ne peux pas nier que tu apprécies pouvoir passer un moment avec lui sans avoir à hausser le ton. Mais ça, tu sais pertinemment que ça ne peut dépendre que de toi. Alors autant essayer de continuer sur cette lancée pour le moment tant que t'es toujours prêt à fournir des efforts.

code par shalynia
Enji Todoroki
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# Re: Small talk | ft. Shōto
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