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Dabi
# Prémices d'une nuit amère entre deux âmes esseulées. - Ft. Nahoko OkadaLun 12 Avr - 23:14

Prémices d'une nuit amère entre deux âmes esseulées

Feat. Nahoko Okada

Prémices d'une nuit amère entre deux âmes esseulées. - Ft. Nahoko Okada 7bm3

Nuit amère de solitude. Tu erres tel une ombre dansante sous les lampadaires de Tokyo, voguant au grès des lumières, fleuretant avec les abysses nocturnes s'étendant sous tes pas. Silencieusement, votre duo avance. Deux âmes liées par le feu et le chaos, en quête d'ascension, sous les ordres dictés d'un diable à la puissance inimaginable. Prêt à gravir les marches de l'olympe pour arracher son éclair à Zeus, vous avancez, prêt à conquérir les cieux, en commençant par la terre.

"Compress. J'espère que t'es prêt."

Ton visage s'arque vers ton frère de sang. Ensemble liés par l'anarchie, par l'envie irrépressible de changer le monde... Ou de le détruire. Tes yeux lui font comprendre que tu sembles particulièrement prêt à en découdre ce soir. Sa main se lève, effleurant ton épaule, usant de ses palabres habituelles pour te faire comprendre que tu ferais mieux de ne pas trop en faire. Le dieu de la destruction n'apprécierait pas que tu brises une possible alliance... Tes traits se tirent, comme touchés dans ton orgueil. Des flammes commencent à crépiter le long de ton épiderme, s'ancrant un peu plus dans tes brûlures déjà marquées au fer rouge...

Finalement, sous les yeux de Tsukuyomi, déesse de la lune, vous arrivez face à la bâtisse d'exception où vous attend le maître des lieux. Figure emblématique parmi les vilains du pays, tu sais l'influence qu'il possède au cœur de la criminalité latente du Japon. Ta peau te démange... Te ronge. Un sourire se dessine sur tes lèvres, animé d'une furieuse envie de faire brûler chaque centimètre carré de l'habitation, comme pour défier celui qui se targue d'être à la tête d'un empire. Tu hais le luxe. Tu hais les liens de famille. Mais par-dessus tout, tu as envie de te déchaîner...

"Shigaraki vous salue, pantins. Dépêchez-vous de vous écarter."

Votre groupuscule jouissait d'une toute nouvelle renommée. Si jusqu'à maintenant vous n'étiez que des gamins en quête de gloire, désormais, vous étiez des fauves enragés et animé par le carnage. Le tour de force de All For One marqua un tournant dans l'ère du Japon, évinçant ainsi le grand, le prodigieux, le miraculeux All might. Désormais, le simple nom de Shigaraki suffisait à faire trembler les petites frappes et à attirer l'attention des grands diables. Ta peau commença à s'enflammer, sous le regard intrigué des deux gardes surveillant l'allée principale. Sans grande surprise, sachant que vous étiez attendus, ils s'écartèrent, vous guidant ainsi jusqu'à la salle principale.

Une voix à l'écart des deux guides s'éleva jusqu'à tes oreilles... Murmurant auprès de ton épaule, tu reconnais là la présence de Compress, venant s'inquiéter de tes nerfs un peu trop à vifs.

"Dabi, tu m'as l'air à cran depuis quelque temps... Laisse moi m'occuper des négociations, tu sais qu'on ne peut pas se per..."

Faisant volt-face, tu bousculas d'un coup de tête l'homme qui tenta de calmer la situation. Comment pouvais-tu rester impassible quand l'homme que tu haïssais le plus était en train de caresser ses rêves du bout des doigts ? Tu n'avais plus le temps. Tu avais besoin d'avancer, de penser à ton avenir... À son déclin. Shigaraki était l'un des éléments les plus prometteurs pour précipiter la chute de l'humanité, c'est pourquoi tu ne pouvais t'en éloigner... Mais tu avais l'impression de perdre ton temps.

"Ferme la. C'est moi qui m'occuperais de tout. Un mot et je te crame, que ça plaise à notre petit Shigaraki ou non."

Une lourde porte de bois coulissante glissa face à vous. Une ambiance lourde vint imprégner les pores de ta peau, te rappelant la froideur de tes ancestraux repas de famille. Plusieurs individus vêtus de luxe entouraient la salle, tandis que deux d'entre eux se distinguaient en son centre. Un homme semble t-il plus âgé sortait clairement du lot, tel un dieu parmi les mortels, tous droit sortit de la cuisse de Jupiter. À ses côtés, tu aperçus une jeune femme silencieuse et disciplinée comme une louve enfermée dans une cage de verre.

"C'est toi le boss, j'imagine, papy. Je ne vais pas te faire un dessin, parlons entre vilains. Si tu nous as acceptés jusqu'ici, c'est qu'on a au minima éveillé ta curiosité. Shigaraki m'envoie conclure une alliance. Votre pognon. Notre destruction."

Simple et radicale. Tu n'avais pas le temps de tergiverser. Tu savais que cette alliance ne serait pas aussi simple à négocier et que des termes viendraient sûrement s'ajouter : mais tu avais faim de chaos. Tu voulais en finir rapidement.

   

Dabi
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Nahoko Okada
# Re: Prémices d'une nuit amère entre deux âmes esseulées. - Ft. Nahoko OkadaMer 14 Avr - 22:31
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ft. dabi
i did something bad - taylor (song)

Pluie cognant contre la toiture, dehors, pas un son ne pourrait venir briser le silence régnant dans les rues vides de tout corps. L’astre de la nuit camouflé par le brouillard faisant de ce ciel une toile où seule la noirceur gagne du terrain, pas une seule étoile, pas un seul oiseau. Perdue sans le moindre repère, avant-bras croisés sur la rambarde de ta fenêtre, tu ne sais plus Nahoko. Tu ne sais plus ce qu’est le mal. Tu ne sais plus ce qu’est le bien. Bercée par tes insomnies tu as pris l’habitude de regarder le ciel, priant pour le voir d’un peu plus près. Le désir de vouloir te confronter à lui, de pouvoir y trouver un certain repos parmi le brouhaha incessant prenant possession de ton esprit de seconde en seconde. Comme le tic-tac de ton horloge biologique résonnant comme une torture te filant entre les doigts. Alors tu hurlais Nahoko, tu hurlais au monde lorsque ton cœur périssait, quand tu te sentais partir. Seule la nuit t’entendait, spectatrice de tes cris ressemblant plus à un appel à l’aide qu’une libération. Criant si fort que les astérisques de la nuit pouvaient percevoir le désespoir étouffé dans ta voix. Le regard de ces gens posé sur toi t’apportant constamment ce sentiment désagréable, peu confortable, comme si dorénavant tu marchais entre les corps sans le moindre tissu. Mise à nue, à la vue de tous connaissant ton histoire et il n’y a rien de plus douloureux que d’en avoir conscience. D’avoir conscience que tu n’as été que ce boulet que l’on a souvent traîné, accroché à la cheville dont les chaines commencent tout juste à rouiller pour t’en libérer.

they say i did something bad
then why's it feel so good?
they say I did something bad
but why's it feel so good?
most fun I ever had
and I'd do it over and over again if I could
it just felt so good


Bavure de poudreuse sur le marbre de Carrare, accessoires rutilants qui tintent contre la paroi pour conduire la substance à l’orifice inhalateur de ton géniteur. Fracas des baffles pour atténuer les jacassements inexistants, le romantisme allusif d’un frère aîné dont l’échange charnel consumé se lit dans l’aquarelle présente sous ses yeux rougis. Foutrement bancal d’un parfum d’éthanol se délectant du corps amaigri de ta mère. La misérable vérité derrière une mise en scène d’une famille parfaite, puissante, que rien ne semble ébranler. Pièce de théâtre superficielle qui se fissure une fois le rideau tombé. C’est qu’on pourrait y mettre le feu, aux mots, à la belle parole, incendier les états d’âme d’une étincelle au fin fond des regards livides. Avec une certaine grâce tu remets en place les plis de ta robe hors de prix avant de venir arracher de tes griffes à la couleur sanguine la coupe de champagne des doigts de ta génitrice que tu conduis à tes propres lèvres.

- Je pense que tu n’en as plus besoin.

Louve foulant de ses talons son propre enfer qui la détient prisonnière entre des barreaux ambrés, ton visage se tourne à l’entente du bois grinçant contre le sol. L’immense porte qui glisse déclarant ainsi le début de la parade aux faux semblants pour les invités prêts à entrer dans la fosse aux lions. Le silence reprend son règne imposant une ambiance pesante, suffocante, une véritable mascarade pour intimider l’éventuel ennemi dont les pas s’engouffrent dans votre immense bâtisse. Chaque pion reprenant sa place, tu viens aux côtés de ton père. Verre en main, tes émeraudes sont prises dans les affres de la pensée, à contempler les lumières et les ombres sur le carrelage, le mouvement des pieds qui vient trahir la monotonie du paysage habituel. Tes orbes dévient sur l’inconnu à la peau brûlée qui prend soudainement la parole sans la moindre autorisation. Imaginant déjà la mâchoire de ton paternel se serrer, tu esquisses un faible sourire amusé rapidement dissimulé sous le verre venant épouser le bordeaux ornant tes lèvres. Raclement de gorge rauque résonnant dans l’immense pièce, vêtue de peinture mythologique, en guise de réponse annonçant l’agacement de ton père face à l’affront qu’il venait de subir ouvertement.

i can feel the flames on my skin
crimson red paint on my lips
if a man talks shit, then i owe him nothing
i don't regret it one bit, 'cause he had it coming


- Votre destruction ?

Provocatrice, joueuse, tu te souviens de tous les maux délaissés par les cancres qui ont englués leurs lèvres sur ta peau entachant ta réputation de môme trop douce pour jouer sur le trône rongé par les flammes. Arborant un air supérieur alors que tes talons claquent contre les quelques marches élevant votre famille à ces étrangers pour te retrouver au même statut qu’eux, imposé par les Okada. Démarche d’un rapace entourant sa proie, le sourire naissant de ton père à ton égard, fier de ce qu’il a créé et non sans mal, jouant à ses envies sur le bouton on/off de ton dos. Boisson effervescente humidifiant tes lèvres, tu plonges ton regard dans celui qui avait trop parlé.

- Donc, nous vous donnons l’argent et vous vous chargez du reste ? Tes jambes se sectionnent, s’approchant de l’homme à la peau aduste. Vous récoltez donc tous les mérites mais... Qu’est-ce que l’on a à y gagner dans cette histoire hormis vous apporter la gloire, la visibilité que vous recherchez ?  

Tu parles et t’ennuie dans le grand hall de ta solitude et voilà que la lubie de jouer te vient. Caprice transcrit de tes pulpes rappant comme des rasoirs se posant sur le tissu de la veste du brun pour remettre le col en place enivrant son espace de ton odeur de vanille. C’est le sourire malsain d’une fille éteinte et que les parents ignorent qui vient prendre ton visage en otage. La décadence sur la ligne de départ qui te tord l’estomac par l’envie de te laisser porter par tes pires cauchemars. Tu t’écartes Nahoko, d’un pas en arrière jugeur de tes interlocuteurs.  

- Envoyer deux de ces pions pitoyables, c’est déjà un mauvais pas de votre meneur.


 
Nahoko Okada
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Dabi
# Re: Prémices d'une nuit amère entre deux âmes esseulées. - Ft. Nahoko OkadaVen 16 Avr - 21:43

Prémices d'une nuit amère entre deux âmes esseulées

Feat. Nahoko Okada

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Tension palpable au sein de ce premier acte. Ta main viciée s'éleva dans la pénombre, provoquant un arrêt vasculaire temporaire des personnages vous entourant. Effleurant sa peau laiteuse, ta main s'enroula, saisissant sa proie alors qu'elle venait de briser les fondations de ton domaine. Cette louve au regard translucide avait fait le choix de s'approcher de ton corps brisé. Une main pleine d'orgueils qui tenta de remettre de l'ordre dans le chaos que tu représentais, en s'entachant de restructurer le col de ta veste. Tes yeux plongeaient dans l'abysse de son regard, au travers duquel tu aperçus un reflet de ta propre âme, alors même que ta main harponnait son poignet chétif que tu faisais lentement reculer.

"Qui se fout encore de la gloire ? Notre but est bien plus grand que cela. Prenez donc ce qui vous chante, ce que nous vous proposons dépasse l'idée de devenir une star. Essaye la télé-réalité, c'est encore le meilleur moyen de te rendre populaire, gamine."

Le sarcasme débordait de tes lèvres de la même manière que le fluide ocre entachait les commissures de ton interlocutrice. Ce brin de femme encore trop jeune pour côtoyer votre monde avait du répondant, provoquant en ton cœur une envie de jouer avec ses mœurs. Tu aurais voulu la faire tourner du bout de tes doigts, l'entraînant dans une danse qui ne connaîtrait nul fin que celle d'un enfer décadent. Tel un pantin bougeant pour son maître, tu compris rapidement que le marionnettiste se tenait derrière vous.

Tes yeux fleuretaient avec le regard de l'adolescente. Ses yeux t'attiraient indubitablement pour le vide qu'ils pouvaient renfermer. Si elle parvenait à t'intriguer en seulement quelques mots, quelques gestes, tu te rappelas rapidement de la raison de ta venue, quittant la bulle s'étant formée autour de vos deux âmes.

Tes lèvres s'articulaient, faisant se mouvoir ta mâchoire et ta peau consumée. Un semblant de sourire prit forme, se destinant dans un premier temps à la jeune tentatrice avant que ta tête ne se penche sur le côté. Tes yeux, tels des dards aiguisés, plongèrent leurs regards en direction de celui dont l'aura imprégnée la pièce de sa démesure, tandis que ta prise sur le poignet de la jeune femme se défit. Ta main reprit alors sa place, retrouvant son confort au fin fond de tes poches alors que ton corps se tordait pour voir derrière celle qui avait osé s'approcher du diable.

"Votre chef n'est pas foutu de s'exprimer, c'est ça ? Je n'ai pas de temps à perdre avec des adolescentes, vous seriez gentil de la rappeler, qu'on puisse discuter entre adultes."

Tu t'agaces. Le sang enfermé au sein de tes veines commence à accélérer les battements de ton cœur. Tu le ressens... Ton corps s'échauffe. Tes flammes te démangent alors que tes pupilles se décontractent en fixant le patriarche. La folie se lit sur ton faciès. Tu n'as rien d'un homme sain d'esprit, bien au contraire... La psychose te ronge, seconde après, seconde. Une main presque amical effleure ton épaule, alors qu'une gerbe flamboyante s'enroule autour de cette dernière l'espace d'une demi-seconde avant de s'éteindre. Tu n'as pas envie d'être dérangé, provoquant un mutisme instantané de ton confrère, Compress, agitant sa main pour y chasser les dernières braises.

"Shigaraki a d'autres occupations. Que ça vous plaise ou non, c'est moi qui serais en charge des négociations. Je n'ai pas de raisons de me battre avec vous, personnellement, cette histoire d'alliance... J'en ai rien à foutre."

Ton sourire s'accentua. Dévoilant tes canines, alors que tes yeux retrouvaient un semblant de calme.

"Je ne veux qu'une chose : la tête d'Endeavor. Je brûlerai en enfer avec lui tant que je peux le voir crier de désespoir. Alors dites moi, Okada, quel est votre intérêt dans cette alliance ? Qu'est-ce que vous voulez de nous ?"

Tu le savais pertinemment. Agiter la hache de guerre ne ferait qu'éveiller des tensions et t'éloignerait petit à petit de ton but. La folie aurait déjà eu raison de ton esprit si tu n'étais pas aussi attaché par tes idéaux de vengeance. Tout comme Stain, tu éprouvais un besoin de réduire le monde héroïque en cendre... En revanche, tu n'avais rien d'idyllique, tu ne voulais rien d'autres qu'un monde plongé dans les flammes, à commencer par le numéro un.


   

Dabi
Pour les curieux

Nahoko Okada
# Re: Prémices d'une nuit amère entre deux âmes esseulées. - Ft. Nahoko OkadaLun 19 Avr - 21:36
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i did something bad - taylor (song)

insane, inside the danger gets me high
can't help myself got secrets i can't tell
i love the smell of gasoline
i light the match to taste the heat

i've always liked to play with fire
i've always liked to play with fire

i ride the edge my speed goes in the red
hot blood these veins my pleasure is their pain
i love to watch the castles burn
these golden ashes turn to dirt


Assez. Tu en avais eu assez de vilipender le monde de ton silence jugeur du haut de ta tour te retenant prisonnière de ta liberté chancelante entre tes doigts. Assez. Ce soir tu voulais jouer Nahoko, môme capricieuse espérant secrètement nuire au plan d’un géniteur sur lequel tu n’apportes aucun soutien. Jouer d’un inconnu pour tester sa patience devant les yeux de ceux qui t’ont mis au monde dans le but de reprendre le flambeau que tu t’amuses à traîner contre le sol humide. Feulement provoquant, attendant la moindre réaction. Grognement d’une louve encore trop jeune pour être l’alpha prête à bondir sur sa proie pour y planter ses crocs sans réfléchir aux capacités de son adversaire. La naïveté de penser pouvoir compter sur ceux qui vous observent de haut dans la taciturnité habituelle. Couverte de cette arrogance agaçante, de ces rares rictus qui aboient ta haine, envers ceux qui te tendent la main pour accompagner ta descente dans l’obscurité, mais par-dessus tout envers toi-même Nahoko. Incapable de fuir, te contentant de frapper du poing sur la table pour exprimer ton mécontentement. Parce que tu irais où ? Tu n’as nulle part où trouver refuge, Nyx habitué à ton confort malgré les ecchymoses, les failles de ton esprit.

oh, watching as the flames get higher
oh, i've always liked to play with


Les lignes entrecoupées de vos ombres peintes sur le parquet se meuvent. La tienne allant à sa rencontre sans la moindre crainte jusqu’à ce qu’il agisse à son tour, faisant manquer à ton ventricule quelques battements vitaux. De ses doigts il caresse ta peau fieffée alors que ta mâchoire se serre Nahoko, elle se serre lorsqu’il éloigne ta main pour être l’acquéreur de ce contact dérobé par caprice. Acte anodin, insignifiant mais pourtant suffisant pour laisser planer dans l’atmosphère un silence encore plus mutique. Lourd, insoutenable tandis que dans ton dos tu perçois le corps de ton père s’agiter par impatience. Un claquement de doigt, un seul claquement vaniteux suffirait à ordonner aux personnes immobiles aux quatre coins de la pièce de mettre cet effronté hors de ce salon. D’un simple coup sec tu retires ton poignet, soutenant son regard ayant élu domicile dans le tien. Rien, c’est ce qui pouvait se lire dans tes iris. Reflet d’une âme étouffée à de multiple reprise ayant perdu l’envie de se débattre. Agacement mêlé à un état violent d’irritation. Tu n’es rien pour lui, rien hormis une adolescente en pleine crise ne cherchant que à se faire remarquer. Il n’est pas comme les autres, non, il ne sait rien de toi et de l’alter qui te possède. Il n’est pas comme ces requins attendant le moindre faux pas de ta part pour t’arracher de ce rocher afin de te noyer dans les abysses de l’obscurité. Ça en devient presque amusant.  

- Le numéro un ? Vous pensez réellement être capable de le battre ? C’est plutôt intéressant. Je serais prêt à vous donner l’argent qu’il vous faut ne serait-ce que pour avoir un peu de divertissement. J’accepte cette alliance, cependant à une seule condition.

Coupe de champagne reconduite à tes lèvres lorsque ton père prend enfin la parole, mettant un terme à ce silence qu’il avait laissé planer avec satisfaction. C’est trop facile, ce n’est pas le genre de ton géniteur de céder aussi facilement à une demande, surtout quand il s’agit de le dépouiller d’un peu d’argent pour rehausser un désir de vengeance bien visible. Curiosité piquée à vif tu tournes les talons, dos à l’inconnu, face à ta famille, échangeant un regard curieux avec ton frère. Ça ne lui ressemble pas, que peut-il désirer en échange ? Vos yeux se croissent alors qu’il affiche un de ces sourires dont seul lui a le secret, méprisable manipulateur.  

- N’y pense même pas.

there is in the hallway,
wordless gaze
the heart without words
and the voice of a mute


Lippes s'entrouvrant, spontanéité déballée en comprenant son intention bien trop tard. Piégée entre les murs, les poignets presque déjà attachés. Avançant de quelques pas avec l’envie d’hurler, de le maudire de tout ton être. C’est donc ce que tu es à ses yeux Nahoko ? Qu’un simple soldat qu’il est prêt à sacrifier dans l’espoir de te voir revenir plus forte, plus téméraire. Ongles se plantant comme des couteaux dans tes paumes, sang bouillonnant, prête à jouer de cette pièce théâtrale qui se voulait parfaite pour la réduire à néant. Expression de ton corps contrastant avec ton visage figé, véritable poupée de cire désirant rependre sa porcelaine sur le sol.  

- Bien que je ne pense pas que cela soit nécessaire, je vous présente ma fille : Nahoko. Enflure. C’est à elle que reviendra ma place mais comme vous pouvez le voir elle est un peu rebelle. J’accepte de vous aider si vous la prenez avec vous, elle a beaucoup à apprendre, elle est un peu trop... Vous allez le découvrir par vous-même. De plus son alter peut être un grand atout pour vous.

Un léger rire s’échappe de ses lèvres prenant plaisir à descendre ton assurance fictive aux yeux de tous. Sans un mot, vipère se tordant sur le sol de tes talons aiguilles tu t’avances un peu plus, glissante jusqu’à lui. Tes doigts viennent agripper la caquetoire au masculin, tu pourrais les arracher si tu t’écoutes Nahoko. Lèvres à quelques centimètres de son oreille, prête à feuler, à claquer ta langue contre ta cavité buccale.  

- Est-ce que tu es certain de vouloir faire ça ? Si je tombe... Je ferais en sorte que tu tombes avec moi et les Okada ne seront que de l’histoire ancienne. Tu comprends ?

Tu te redresses plantant ton regard dévastateur dans le sien, plus que des mots balancés avec provocation : une promesse. Quitter ta prison dorée pour une autre, il en est hors de question. Tu veux briser tes chaines et pas effectuer un simple changement de propriétaire.  

 
Nahoko Okada
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Dabi
# Re: Prémices d'une nuit amère entre deux âmes esseulées. - Ft. Nahoko OkadaJeu 22 Avr - 15:02

Prémices d'une nuit amère entre deux âmes esseulées

Feat. Nahoko Okada

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En étais-tu seulement capable ? Faire plier le genou à cet homme qui avait tant dominé ta vie et ton existence. Celui-là même qui se pensait tout droit sortit de la cuisse de Jupiter et qui avait décidé de faire de ta vie un enfer. Un enfer, auquel tu avais finalement pris goût, à tel point que tu nageais désormais au travers des flammes comme un dauphin s'amuserait dans l'océan. Tu te retrouvais dans ton élément, celui du chaos. Tu n'avais pas la prétention de pouvoir le vaincre... Mais rien ni personne ne t'empêcherait de faire tout ton possible pour faire de son existence une véritable souffrance.

Mais voulais-tu réellement le tuer ? La torture est une arme jouissive entre de bonnes-mains, si bien que la mort ne soit qu'un soulagement. Au rythme de ses premières paroles, un sourire se déchira parmi tes stigmates. Écartant les brûlures nappant ton visage, pour laisser entrevoir la folie se dessinant sur ton faciès.

"Le battre... Qui sait ? All Might n'est plus. Vous pensez réellement que celui-là est au même niveau ? Croyez-moi, ce n'est pas que sa défaite que je désire... Mais bien plus encore. Bien plus que vous ne pouvez l'imaginer."

Au terme de tes paroles, les accords du contrat furent énumérés. Ton sourire carnassier se déforma, laissant paraître un air de confusion sur les traits de ton visage. Tes yeux se balançaient de l'homme à l'enfant, jugeant les actes d'un paternel et la réaction d'une fille démunie. Te voilà désormais comme un tuteur, qui allait devoir prendre soin d'une inconnue et lui inculquer les valeurs de la vie... Ou de la mort.

"Ai-je l'air d'une nounou ? Qu'est-ce que je suis censé faire de cette gamine ? La déposer à la garderie pour super-vilains et lui mettre les anges de la télé-réalité quand elle rentre de l'école ? J'ai d'autres choses à faire que de lui acheter des pots de compote et du maquillage."

Tes mains quittèrent le fin fond de tes poches, alors que tu avanças en direction du patriarche, sans même prendre en compte les éléments extérieurs pouvant chercher à faire s'arrêter ta démarche. Dansant parmi les ombres, tel un fou venant conquérir le roi, tu te mis en mouvement, rejoignant la tragédie grecque se dessinant sous tes yeux.

Te rapprochant de l'enfant, tu passas l'une de tes mains le long de ses pommettes, effleurant sa peau aussi blanche que la nacre. Ton index se dressa, s'éloignant de ta paume, pour venir se plaquer entre les lèvres de la jeune femme. Retroussant sa lèvre inférieure contre son menton et bloquant ainsi ses prochains mots, tu fis de même de ton autre main. Ton second index placé entre tes propres lèvres, alors qu'un sourire moqueur se tord pour elle sur ton faciès.

"Laisse parler les adultes, gamine, sinon ce soir, tu n'auras pas de dessert."

Ta main quitte son visage, pour se tendre devant son paternel.

"Dans ce cas, je pose ma condition : elle n'aura aucun traitement de faveur. Votre princesse risque de tomber de haut."

Compress croisa ton regard durant l'échange. Surpris de tes interactions, tu le vis se poser mille questions au sein de son esprit. Pourquoi faisais-tu cela ? Shigaraki n'aurait pas apprécié que tu acceptes un tel accord sans le consulter...

Pourtant, tu agissais par pur égoïsme en cet instant précis. Les dernières paroles de l'enfant percutèrent le restant de ton cœur meurtri, faisant écho à ton propre passé. Si elle n'avait pas encore goûté au feu de la vengeance, tu te retrouvais pourtant en elle... Une enfant à qui tout été promis et qui nourrissait une haine de son héritage. Au fond de toi, tu n'avais qu'une seule pensée : détruis-tout, Nahoko. Ta curiosité te poussa à jouer avec son esprit... À la torturer de tout ton être pour faire d'elle une catastrophe que nul ne pourrait stopper... Ni les Okadas, ni les Héros. Brûle-les tous, Nahoko.


   

Dabi
Pour les curieux

Nahoko Okada
# Re: Prémices d'une nuit amère entre deux âmes esseulées. - Ft. Nahoko OkadaMar 27 Avr - 1:19
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ft. dabi
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you're really cute, i must admit
but i need something deeper than this
i wanna know when i'm looking at you
that you don't only see the things you want to


Une pause, un moment de légèreté, une brise dans ta tempête enneigée. Voilà ce dont tu as désespérément besoin à cet instant présent. Que l’on détache tes chaînes le temps de retrouver un second souffle qui pourra faire naître une nouvelle étincelle dans ton regard éteint depuis maintenant plusieurs années. Pourtant, au lieu de ça, on te dégage d’un poids pour qu’un autre plus imposant vienne s’écraser sur tes épaules. Un nouvel exile te tendant les bras, l’exile au bras d’un cavalier dansant dont la folie se lit dans ses iris mais il y a ce petit quelque chose qui attise ta curiosité sans vraiment réussir à définir cette nouvelle flamme naissante dans ton esprit. Ramenant à nouveau la coupe à tes lèvres pour faire glisser le breuvage contre ta langue demandeuse de ce nectar dans l’espoir de noyer tes pensées dans un état second. À la recherche d’une liberté que le monde semble vouloir te voler. Fatiguée par vos conflits, vos confrontations constantes et répétées. Serpent venimeux s’apprêtant à attaquer à nouveau alors que les doigts du nouveau propriétaire de ta chaine viennent caresser ta joue sans prêter attention aux éventuelles réactions de ton père. Mais qu’est-ce que cela peut-il lui faire de voir sa fille se faire toucher ainsi devant ses yeux ? Cette fille qui n’a pas hésité à abandonner entre les doigts de ce bourreau ?

Je n’ai jamais désiré de fille. Tu es fragile Nahoko, tu ne m’es d’aucune utilité. Des mots résonnant dans tes pensées alors que l’homme à la peau brûlée vient écraser ta lèvre inférieure contre ton menton comme pour te sortir de l’enfer tournant en boucle, ton regard se plongeant dans le sien. Te noyant dans ses yeux à la couleur de l’océan et durant quelques secondes ton âme bafouée quitte ton corps comme tout ce qui vous entoure. Tout disparaissant dans l’ombre de ton imagination, hypnotisée. Il est comme toi Nahoko. Il a cette part d’ombre différente des autres, il a son propre enfer susurrant ton prénom dans le creux de ton oreille comme une invitation.

c’est comme si tu venais de me voler mon âme,
sur tes lèvres repose une vérité criante,
qui balaye ma raison et que mon cœur acclame,
une vérité épineuse, une réalité terriblement effrayante.

L’envie de tout brûler, de tout anéantir d’un revers de la main. Nyx bouillonnante, prête à exploser quitte à entraîner tout le monde dans sa chute. Laissant tomber ton verre au sol, le laissant se briser en morceau reflétant ton état actuel. Abandon à la vue des Okada dont aucun ne semble vouloir tenir tête à celui positionné sur le trône. Tes doigts allant à la rencontre de la main de l’inconnu, devançant ton père de quelques secondes. Te penchant pour capter son regard, cheveux dégageant ton dos.

- Tu fais le bon choix. Tu veux que je prenne ta place ? Très bien, mais je n’attendrais pas ta chute pour ça, je te forcerais à ramper pour t’arracher le trône de mes propres mains.

Répondant en ne cherchant pas à le contredire car tu sais très bien que tu n’es certainement pas celle qui correspond aux attentes de cette famille. L’impression d’être un enfant ayant été laissé devant la porte à la naissance, cet enfant auquel on a voulu apporter la sécurité par les dorures présentes même à l’extérieur de l’immense bâtisse. Ce père qui aurait dû te promettre le promettre le monde mais qui au lieu de ça prenait plaisir à laisser brûler ta forêt pour voir combien de temps tu pourras encore tenir. Te redressant, tournant les talons, ton épaule s’entrechoquant contre le torse de l’homme dont le prénom t’es étranger.

- Fais ce que tu veux, mais ne pense pas pouvoir rendre mon existence encore plus misérable qu’elle ne l’est. Si cette enflure n’a pas été capable d’arriver à ses fins avec moi, ne va pas croire que tu en seras capable.

Chaussures résonnant contre les marches jusqu’à ce que dans un élan de colère tu fasses claquer la porte d’entrée. À l’abri des regards, tu sombres Nahoko bien consciente que durant ton absence la main de ton père allait accepter cet accord sans te demander ton opinion, encore une fois. Doigts venant s’emparer de la poussière terreuse alors que les larmes salées viennent perler contre tes joues. Un pion, tu n’as toujours été qu’un pion et rien ne changera tant que tu n’auras pas accepté ton sort dans l’espoir que le pion devienne la dame.

'cause i'm so done, not being your number one
and if you wanna keep me, then you better treat me
like a damn princess, make that an empress
'cause i'm so done, not being your number one


 
Nahoko Okada
Pour les curieux

Dabi
# Re: Prémices d'une nuit amère entre deux âmes esseulées. - Ft. Nahoko OkadaMer 5 Mai - 20:47

Prémices d'une nuit amère entre deux âmes esseulées

Feat. Nahoko Okada

Prémices d'une nuit amère entre deux âmes esseulées. - Ft. Nahoko Okada 87hw

Deux âmes déchiraient se côtoyer en cette pièce. La tienne, brisée depuis quelques années. La sienne, brisée depuis quelques secondes. Un sourire déchirant tes stigmates s'aligna sur tes lèvres, alors que ta main rencontra celle du patriarche. Sa fille bien-aimée, en avait-il quelque chose à faire ? Dans ses yeux, tu revoyais l'homme qui t'avais donné la vie. Qu'avait-il de différent ? Lui aussi venait d'abandonner sa progéniture, la jugeant comme étant trop faible.

"J'ai hâte d'assister à vos retrouvailles, Okada-san. Je suis persuadé qu'il y aura suffisamment de drame pour m'arracher une larme."

Un rire s'extirpa de tes entrailles, traversant le salon et brisant l'ambiance de plomb qui venait de s'y installer. Vos mains se délièrent, tandis que la jeune femme se confronta contre ton torse. Observant son dos du coin de l'œil, tu fis signe à ton frère d'armes de la suivre, le temps de parachever les termes de votre accord. Bien que dissimulé derrière son masque, tu compris que le doute submergé en ce moment même ce cher Compress... Qu'avais-tu à gagner à cet instant précis ? Tu avais certes établi un partenariat, mais à quel prix ?

Tu le savais déjà : Shigaraki n'apprécierait pas. Le voir enrager avait de quoi t'amuser, toi le diable solitaire te riant de l'humanité. Tout n'était au final qu'un jeu. Tu étais le chef d'orchestre de ce vacarme incessant, cumulant les fausses notes dans l'espoir de former un chaos plus grand encore. Serait-elle une pièce intéressante, ou finirais-tu par t'en lasser ? Déplaçant tes pions sur l'échiquier, tu fis une révérence des plus gracieuse devant le roi des Okada. Le visage baissé, tu lui lanças un ultime regard : tes pupilles sombres s'enfoncèrent au plus profond de ses orbites. Une ultime provocation qui se matérialisa au travers d'un sourire carnassier qui ne sembla durer qu'une fraction de seconde. Une menace éphémère, si bien que lui-même ait pu douter de tes intentions.

"Tâchez de ne pas crever, je vous ramènerai votre fille métamorphosée. Nous reviendrons vers vous en temps et en heure, pour parler de nos projets futurs. Grâce à vos prochains dons, le paysage des héros sera à jamais changé... L'Alliance des Super-Vilains vous remercie ! Vous aurez votre accès VIP pour le buffet à venir, j'espère que vous aimez la crème brûlée."

La tournure des événements t'amusait. Tu étais un diablotin se riant de ses alliés et de ses ennemis, jouant avec les nerfs de chacun. Qui serait le premier a s'énerver ? Qui lanceraient les hostilités ? Tu avais autre chose à gérer désormais : un enfant rejetait par ses parents. Quelle méthode allais-tu employer pour lui faire mettre le feu à sa prétendue famille ? Après tout, une fois, l'argent en votre possession, le clan des Okada ne vous apporterait rien... Y mettre le feu était finalement une solution alternative... Quoi de mieux pour cela qu'une tragédie familiale ?

Tournant le dos à tes hôtes du soir, tu te dirigeas vers la sortie, poussant la porte d'entrée avec fracas. Une sortie tonitruante, marquée par l'amusement qui animait à ce moment précis ton âme. Lui faisant faire le voyage retour, tu fracassas la porte dans son encrage, laissant derrière vous la poule aux œufs d'or. Ton visage se tourna ainsi vers la jeune femme, posant ta main sur sa tête pour lui ébouriffer les cheveux, sous le regard incompréhensif de Compress, assistant à une scène surréaliste.

"Ne pleure pas, la future star. On sera gentil, t'auras le droit de te coucher à 22h30, mais attention ! On se brosse bien les dents avant d'aller au lit, princesse ! Sinon, je te confisque ton téléphone !"

Un semi-rire s'échappa de ta gorge, avant que ton visage ne reprenne son sérieux et que ta main s'éloigne de son crâne. Tu aurais pu t'amuser à la tourmenter toute une éternité : elle qui était si téméraire quelques minutes auparavant n'était à cet instant rien de plus qu'un oisillon jetait de son nid. Elle, qui pensait faire plier le monde à ses pieds, se rendait sans doute compte de l'illusion qui avait plané devant ses yeux tout ce temps. Comme toi, elle venait de tomber de haut. Comme toi, elle devrait se construire seule.

"Appelle-moi Dabi. Lui, c'est Compress. Je me fiche de ton prénom, garde le pour quand tu auras accomplis quelque chose de ta vie, ça m'évitera de retenir des informations sans intérêt. Désormais, tu es une super-vilaine, princesse-chan, félicitation. Alors avance, on a de la route à faire jusqu'à ton nouveau chez toi. On a un monde à faire brûler."

Ta main se leva, lui indiquant délicatement la direction à suivre. Une rue sombre se dessina sous vos yeux, éclairée par de rares lampadaires, dont certains parvenaient tant bien que mal à se maintenir allumé. Ton regard n'avait plus rien de joueur : tu étais redevenu l'ombre de toi-même.


   

Dabi
Pour les curieux

Nahoko Okada
# Re: Prémices d'une nuit amère entre deux âmes esseulées. - Ft. Nahoko OkadaMar 15 Juin - 22:57
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âmes esseulées
ft. dabi
i did something bad - taylor (song)

turn off the T.V
it's starting to freak me
out it's so loud
it's like my ears are bleeding
what am I feeling?


Genoux à terre contre l’herbe fraichement coupée dont la fraicheur de la nuit venait de déposer de fines perles transparentes, humides jusqu’à disparaître sous terre. Pensées mugissantes telle une tempête s’échouant sur les rivages de ta raison que tu peines à tenir hors de l’eau. Emotions fracassées contre les roches de tes traumatismes imposés par un géniteur orgueilleux. Ton âme se transformant en mer déchaînée par le regret, le regret de ne pas avoir placé cet homme assez bas dans ton estime. Cernes sous tes yeux montrant à qui le veut tes nuits courtes à réfléchir, à essayer de montrer ce que l’on attendait de toi, pourtant, encore une fois, c’était insuffisant Nahoko. Enfant terrorisée à l’idée d’avoir été abandonné par ses proches dans l’espoir de te voir devenir une meilleure version de toi-même, leur version qu’ils désirent voir grandir, s’épanouir. Subissant les jours mornes d’un avenir imposé, un avenir ancré dans les lettres de ton patronyme tatoué dans ta chair. Dans une chair qui ne cesse de s’amollir sous les dires déplaisants à répétitions. Tes doigts s’enfonçant dans le sol humide, tu ne désires qu’une chose Nahoko : hurler. Hurler tes malheurs sous les étoiles en espérant que l’une d’elle brillera pour te montrer le moindre espoir, mais tu ne fais rien. Lèvre cisaillée entre tes canines jusqu’à ce qu’un faible liquide rouge se rependant contre ta langue qui ne souhaite pas se taire.  

Sombrant peu à peu dans la douleur de la solitude. Tu n’étais pas soutenue, tu ne l’as jamais été puisqu’à tes yeux cela fait bien des années que ton père périssait dans son propre tombeau lui servant de demeure. Une main vient s’écraser contre le dessus de tes cheveux, sa main. Aucun besoin de lever les yeux en sa direction, tu pourrais le parier. La main du nouveau détendeur de tes chaînes s’amusant de la situation, provocant en toi le ravivement d’un feu que tu luttais pour canaliser. Les braises toujours plus nombreuses, tu optes pour le silence, mais pour combien de temps encore ? Tu pourrais fuir Nahoko. Prendrait-il le temps de te retrouver ? Probablement que non, tu n’es qu’une pierre se glissant dans sa chaussure. Une gêne, rien qu’une gêne désagréable.  

makes it hard to breathe
what's come over me
feels like i'm somebody else
i get overwhelmed so easily
my anxiety keeps me silent
when i try to speak
what's come over me
feels like i'm somebody else
i get overwhelmed


- Laisse-moi tranquille. Marmonnes-tu alors que tes yeux viennent à la rencontre de son visage. Ne me touche pas, je ne suis pas ton jouet. Ecoutes, laisse-moi partir, je disparais, je ne dis pas un mot et tu empoches l’argent. Mais fou moi la paix.  

Tu sais Nahoko, dans chaque drame se trouve un lot de positif. C’est cliché mais bien réel, en tout cas, tu es certaine que ce lot censé te permettre de remonter la pente : ce n’est pas lui. Te redressant dans la nuit, tu suis le chemin indiqué par l’homme à la peau brûlée écoutant d’une oreille ses paroles. Tu as raison, il ne veut rien savoir de toi parce que tu n’es rien Nahoko. Uniquement vue comme l’enfant à l’alter surdimensionné pour ses ambitions pourtant... Il n’a aucune idée du don qui t’a été accordé. Un sourire narquois étirant tes lèvres teintées de rouge alors que tes yeux se perdent dans la noirceur t’ouvrant les bras devant toi poussée par l’homme en noir dans ton dos. Tournant les talons tu fais machine arrière sans cacher tes lèvres recourbées au brun.  

- Princesse ? Un sourcil arqué. Laisse-moi t’expliquer quelque chose Dabi. Ne va pas croire que tu vas avoir la tâche facile. Je ne suis pas ce petit oiseau qui compte sur toi pour devenir plus fort, crois-moi... Tu ne m’es d’aucune utilité. Et si mon père m’a refourgué à vous, ce n’est que pour servir ses propres intérêts. Je ne suis qu’un plus avec l’argent... Disons que l’argent serait pour vous... Dédommager ?

Talons claquants contre les pierres assemblées en forme d’allée, avançant vers l’homme en noir alors que ton regard se plante dans le sien éveillant ainsi ton alter. Désireuse de former une douleur dans son estomac grandissante au fur et à mesure que ton corps vient se confronter au sien. Tu ne veux pas le blesser, désireuse de cacher la totalité de ton alter tu ne lui offres qu’un aperçu de ton pouvoir.  

- Mh... Laisse-moi deviner. Ça fait mal ici, non ? Sourire hautain accompagné de ton index venant s’appuyer de ton ongle peinturé de rouge contre son estomac. Ton visage à quelques millimètres du sien, tournant ton doigt pour faire plisser le tissu de ses habits sous ta pulpe. Evite de me traiter comme une enfant à l’avenir car ce que je te montre ce soir ce n’est rien. Lèvres déviantes, frôlant sa mâchoire pour se nicher au creux de son oreille, murmurant quelques mots. J’aurais pu te faire ramper à mes pieds si je l’avais souhaité, mais tachons de ne pas brusquer ton égo trop rapidement. Ton index remonte le long de son torse jusqu’à dessiner une ligne imaginaire de l’autre côté de sa nuque alors que tu prends tes distances en reculant d’un pas. À toi l’honneur, je te suis.

 
Nahoko Okada
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Dabi
# Re: Prémices d'une nuit amère entre deux âmes esseulées. - Ft. Nahoko OkadaSam 19 Juin - 20:39

Prémices d'une nuit amère entre deux âmes esseulées

Feat. Nahoko Okada

Prémices d'une nuit amère entre deux âmes esseulées. - Ft. Nahoko Okada 87hw

Illuminé par les reflets du soleil sur la lune, reflétant tes iris bleutés et accentuant leurs éclats. Tu fixes cette nouvelle créature entamant sa nouvelle mue. Tu te noies dans son regard, cherchant une lueur de confrontation... Un signe de sa combativité. Tu ne souhaites pas te traîner un boulet sur le champ de bataille et s'il s'avérait qu'elle n'avait rien d'autre qu'une grande gueule, tu n'aurais guère d'intérêt de la garder à tes côtés.

Comme elle le disait, lui laissait l'opportunité de partir était une solution, mais ainsi, tu briserais le contrat avec son paternel... Et ton petit côté croqueur de diamant ne pouvait se le permettre. Il était plus simple de la transformer en un tas de cendre et de faire porter le chapeau sur Endeavor... Drame héroïque journalistique, nuisance de son image publique, déclaration de guerre du clan Okada, tout cela dans l'unique intérêt de l'alliance. De toute évidence, tu avais des intérêts à te débarrasser de celle-là. Mais au fond de toi, tu avais besoin de savoir si tu avais d'autres cartes en main la concernant.

Tes lèvres s'étirent au cœur de tes chairs calcinées, dévoilant une nouvelle fois ta dentition, tel un prédateur s'amusant de sa proie. Ton regard danse avec le sien au cœur d'une confrontation brûlante, alors que ses pupilles s'élargissent, te fixant jusqu'au plus profond de ton âme. Son faciès se transforme, ses traits se métamorphosent... Provoquant une réaction directe au sein de ton esprit : l'envie irrépressible de briser sa nuque d'adolescente.

"Te laisser partir ? Dans quel intérêt ? Le tien ? Crois-tu que je suis venu ici pour libérer la princesse de l'antre du dragon et lui offrir une vie de rêve ? Imbécile." Ta main se plaque dans tes cheveux alors qu'un rire s'extirpe de ta gorge sur de longues secondes. Ta tête se baisse, fixant l'enfant te faisant face, alors que tes iris s'élargissent en la fixant. "Je préfère encore déclencher une guerre en utilisant ton cadavre brûlé jusqu'aux os, que de te laisser vivre la vie dont tu rêves tant."

Au rythme de ses mots, alors que tes mains commencent à se mouvoir, une douleur vive s'allume au plus profond de tes entrailles. N'y prêtant tout d'abord pas attention, étirant à moitié ton avant-bras vers elle, comme pour la châtier de son acte de rébellion, tu finis par t'immobiliser. La douleur s'intensifiant, tu te vois obligé de rétracter ton bras et de le positionner sur ton estomac. Comment pouvait-elle savoir que la douleur s'emparerait de ton corps ? Sa main s'approche de ton toi, pointant de son doigt ton ventre. Ses lèvres laissent s'échapper des murmures à ton oreille, sous le regard de Compress jaugeant la situation se retournant contre toi. Tu ne peux cesser de rire malgré la douleur.

Rire de tout ton souffle, alors que la sueur commence à perler sur ton front. Tu aurais pu la pulvériser cent fois sous une pluie battante de flammes infernales et pourtant... Elle avait l'audace de te confronter et de chercher à s'imposer.

"Ce petit tour de passe-passe, c'est ce qui te sauve, gamine. Je ne sais pas comment tu fais ça, si c'est lié à ton alter, mais ta petite démonstration... M'intrigue. Tu feras un bon outil à l'avenir, si tu conserves cette hargne digne d'un bulldog."

Ton visage se tourne vers ton acolyte, lui faisant un léger signe de tête en direction de la jeune femme ayant repris ses distances.

"En revanche, pour t'apprendre le respect comme il se doit et par soucis de confiance... Compress, offre lui des vacances veux-tu."

L'homme masqué saisit ainsi l'occasion avant que la situation ne tourne au drame. Se projetant vivement vers elle, sa main vint effleurer son épiderme sans qu'elle ne puisse se douter de ce qui allait lui arriver. Son corps se mit à se tordre, tout en s'illuminant d'une vive lueur bleue avant de se muer à une taille fortement réduite. Désormais prisonnière au cœur d'une prison miniature, regagnant tes mains de tortionnaires.

"Nous ne sommes pas des héros, ne l'oublie pas, gamine. Les bonnes manières, nous, on les piétine."

Ton sourire s'élargit de plus belle, avant de plonger la jeune femme au fin fond de ta poche. Votre voyage allait s'avérer bien plus tranquille désormais, sans qu'elle ne puisse obtenir aucune information concernant la localisation de votre QG.




   

Dabi
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# Re: Prémices d'une nuit amère entre deux âmes esseulées. - Ft. Nahoko Okada
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